Une dernière chose à considérer : ne pas surestimer les conséquences positives de la séparation.
« Beaucoup d’hommes et de femmes pensent que la séparation est une sorte de renaissance, mais ce qui les attend ensuite n’est pas que des roses et des fleurs », explique la love coach Stella qui est aussi dans la voyance. « Être parent isolé est très compliqué et les difficultés quotidiennes se conjuguent avec la solitude. La séparation est le début d’un chemin qui n’est pas exactement facile : il faut travailler davantage ou commencer à travailler si on ne travaillait pas avant, il faut concilier des activités que l’on avait l’habitude de faire en deux, il faut aussi se réorganiser logistiquement sur la façon de gérer tout par soi-même.
« De plus, le cercle d’amis change : souvent, les amis en commun de lui et d’elle ont tendance à prendre leurs distances afin de ne blesser aucun membre du couple. C’est pourquoi les parents célibataires ont tendance à sortir avec d’autres parents dans la même situation, parce qu’au fond, le fait de partager leur expérience avec des personnes dans la même situation leur permet de se sentir moins seuls ».
Si vous choisissez la voie de la séparation, laissez vos enfants exprimer leur douleur sans l’atténuer.
« Si la séparation devait s’avérer inévitable, deux choses sont importantes : maintenir le respect du conjoint et ne pas diminuer la douleur des enfants. Les enfants devraient être garantis par la présence d’un « pacte parental » que maman et papa établissent implicitement dès leur naissance : un pacte entre adultes responsables, qui doit être maintenu à tout moment et dans tous les cas et qui implique la capacité à respecter dans l’autre un parent que l’enfant a le droit/le devoir d’aimer », explique le neuropsychiatre pour enfants.
Il est également important de permettre à l’enfant de « ne pas comprendre » les raisons des adultes, de protester, voire de se mettre en colère : aussi difficile et douloureux que cela puisse être pour nous, nous ne pouvons pas attendre de l’enfant qu’il nous justifie ou nous approuve. Si l’adulte sait ce qu’il fait et en assume la responsabilité, il doit laisser son enfant vraiment libre d’exprimer ce qu’il ressent, ce qu’il craint, ce qu’il veut : si la douleur que nous sommes obligés de lui infliger est inévitable, laissez-le au moins libre de l’exprimer à sa manière.